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AVANT PROPOS

Avertissement important

Cette méthode d'apiculture africaine simplifiée implique l'abandon de toutes références à la méthode occidentale d'apiculture pour les raisons suivantes :
pas le même climat, pas la même abeille, pas la même ruche, pas les mêmes conditions de vie mais même finalité : récolter du miel et le vendre.
Elle n'est pas transposable ni utilisable dans les pays travaillant avec l'abeille Mellifica Mellifica occidentale pour les mêmes raisons.
L'agressivité de l'abeille africaine Adansonii, appelée aussi abeille tueuse, nécessite de la part des apiculteurs africains une grande prudence quant à l'emplacement et la manipulation de leurs ruches. Posséder quelques ruches Vautier en brousse est suffisamment rentable avec cette ruche peu chère, facile d'entretien et le marché international est demandeur de miel de qualité.
Toutefois le "Goorgorlu" Sénégalais (le débrouillard en wolof) a tendance à mettre " la charrue devant les bœufs ", et vendre son miel bien avant que les abeilles ne l'ai récolté.
Patience n'est pas un mot courant au Sénégal ! Si on accepte la sécheresse, les sauterelles, les feux de brousse et autres désagrément de la brousse africaine, il faut impérativement se préparer et savoir parfois patienter pour affronter avec philosophie ces conditions difficiles.

   

Historique de mes 10 années d'expérience au Sénégal dont 6 sur le terrain
L'Afrique, le Sénégal, l'apiculture tropicale et la ruche Vautier m'étaient complètement inconnues avant de débarquer à Dakar Yoff, participant le 1er août 1998 à un "charter de l'amitié" organisé par un Sénégalais de St Louis du Sénégal, sans papier, célèbre quelques temps à Paris lors de l'occupation de l'église St Bernard par des Africains en situation précaire.
Cette rencontre heureuse m'a permis de rencontrer les habitants du village de Sinthiou Daara à 70 km de Dakar et notamment M. Cheick N'Doye avec qui nous avons réalisé un projet apicole viable au moins quelques temps. La sécheresse qui dure dans la zone des Niayes depuis plusieurs années ne nous a pas permis d'obtenir des récoltes abondantes et régulières. Dans les régions de NGanda, Sokone, Bandia et Casamance les projets sont très prometteurs et encourageants.